mardi 17 avril 2007> Surprises d’Europe centrale (1/4) Par Kristina Rady
Réalisation : Pierre Willer
SURPRIS PAR...BUDAPESTLa compagnie de théâtre
KrétakörLa Compagnie Krétakör a été fondée en 1994 à Budapest (Hongrie) par
Árpád Schilling et Máté Gáspár, sous le signe de la recherche :
recherche théâtrale comme forme artistique, mais aussi comme forme de
réflexion sur le monde. Krétakör signifie “le cercle de craie”. Árpád
Schilling nomme sa compagnie ainsi après avoir lu la pièce de Brecht.
Le nom est avant tout choisi pour les symboles qu’il représente. “Le
cercle trace un cadre à l’intérieur duquel les gens se rassemblent. La
craie évoque le caractère éphémère et éternel du théâtre. Un cercle
dessiné avec de la craie peut être très facilement effacé, rien qu’un
souffle de vent, rien qu’un geste et la poudre s’envole. Mais il peut
toujours être retracé ailleurs.” Krétakör est à la recherche de son
propre chemin et souhaite conserver sa propre indépendance, sa méthode
“laboratoire” et son envie de communiquer directement avec un large
public.
Schilling, le surdoué à l'Âge du Christ est devenu international : il a
monté plus de vingt spectacles, fondé une troupe «alternative» dénommée
Krétakör Színház - ce «cercle de craie», cet espace imaginaire
rassemblant acteurs et spectateurs.” Krétakör est à la recherche de son
propre chemin et souhaite conserver sa propre indépendance, sa méthode
“laboratoire” et son envie de communiquer directement avec un large
public.
C'est en l'an 2000 que le public français a découvert Arpád Schilling à
la tête du Baal de Brecht. A compter de là, chaque année il revient en
France et continue de mener un combat au quotidien pour l'existence
tout court chez soi et pour l'existence d'un authentique théâtre d'art
contemporain.
mercredi 18 avril 2007> Surprises d’Europe centrale (2/4)Par Kristina Rady
Réalisation : Pierre Willer
SURPRIS PAR...BUDAPESTMUZSIKÁS - La fraîcheur des musiques authentiques de l’Est
De l'oeuvre de Béla Bartók à la musique traditionnelle hongroise, il
n'y a qu'un pas. Encore faut-il savoir où poser le pied ! Le vaste
répertoire de Muzsikás constitue un excellent champ d'investigation,
d'autant que ce groupe a suivi l'exemple de Bartók, qui est allé puiser
ses connaissances à la source, c'est-à-dire au plus profond des
campagnes hongroises.
Depuis presque un quart de siècle, Muzsikás sillonne les salles de
concert d'Europe et du reste du monde afin de faire résonner les
sources traditionnelles de la musique hongroise, trop souvent assimilée
à l'identité tsigane. Fruit d’un collectage minutieux en Europe
centrale, Muzsikás a su sauvegarder non seulement les musiques moldave
et tchango de Transylvanie, mais aussi les mélodies juives perdues dans
les montagnes des Carpates.
Des festivals country d’outre-Atlantique aux salles des fêtes des
villages perdus de Transylvanie, de la Cité de la Musique au Théâtre de
Ville à Paris, des music-hall de Londres aux Opéras d’Europe de l’Est
montrent aussi bien l’ouverture d’esprit que la fraîcheur et la
profondeur qu’ils ont su garder à travers les collaborations avec des
quatuors à cordes, des orchestres philharmoniques, des virtuoses de
jazz, et d’autres musiciens incontournables comme Balanescu ou Akosh S.
jeudi 19 avril 2007> Surprises d’Europe centrale (3/4)Par Kristina Rady
Réalisation : Pierre Willer
SURPRIS PAR...BUDAPESTLes musiques tsiganes "olah" de Hongrie- Ando Drom:avec Antal Kovacs, ex membre du groupe
- Romano Drom: avec Antal Kovàcs, fondateur du groupe
L'histoire des Roms en HongrieAvec: György Kerényi, sociologue, journaliste
Les musiques tsiganes "roumoungro" de HongrieLes 100 violonistes tsiganes de Hongrie
Avec: Robert Farkas, ex premier violon des 100 violonistes, ex membre de Besh o droM, violoniste actuel de Romano Drom
Les musiques tsiganes métissées de Hongrie-Besh o droM : avec Gergo Barcza et Adam Pettik, fondateurs
-Mitsoura: avec Monika Juhasz Mitsoura
Les racinesAvec Eta, la maman de Mitsou (Monika Juhasz Mitsoura)
L'exceptionFélix Lajko
1)
ROMANO DROM - les racines musicales tsiganes revisitées.Alors que l’on a tendance à imiter, et prêter le nom de « musique
tsigane » à toutes sortes de musiques parce qu’elles sont « festives »
ou caricaturent un style « bohème », le groupe Romano Drom, tout en
restant gardien de sa culture et de sa langue maternelle, a choisi dans
l’album « Po cheri » (Au firmament), de mettre en avant ses propres
compositions, de montrer les influences extérieures qui nourrissent son
style, mais aussi de reprendre des chants traditionnels peu joués
aujourd’hui et liés à leur enfance.
De la musique des Balkans à celle de Roumanie, en passant par la rumba
catalane ou la musique arabe, leur musique est généreuse, parfois
mélancolique, parfois gaie, elle déborde cependant indéniablement
d’énergie et de personnalité.
www.romanodrom.com,
2)MITSOURA - Gypsie Queen !Monika Miczura, la chanteuse Rom hongroise Mitsou s’est déjà forgée
avec Andro Drom et Bratsch, mais elle est surtout bien connue des
amateurs du cinéma de Tony Gatlif, puisque c’est elle qui prête sa voix
si particulière à Nora Luca, la chanteuse dans Gadjo Dilo, et joue et
chante également dans Swing. Une voix aigue, puissante et légèrement
éraillée, déroutante par son exotisme du Rajastan, bien que typique des
traditions tsiganes de Hongrie et de Roumanie.
Elue Gypsie Queen par les anthologies du label allemand Network, elle a
fondé son propre groupe Mitsoura. L’on appréciera la mise en musique
aussi variée qu’audacieuse, où l’on retrouve aussi bien des éléments
indiens, tziganes, rock que jazz et classiques. Voilà donc du « gypsie
» innovateur qui nous changera de moult groupes dits « tsiganes »....
3)BESH O DROM - Disco des BalkansEn jargon tzigane hongrois, Besh o Drom est une invitation à « suivre
son propre chemin », à « n’en faire qu’à sa propre tête », à «
accomplir son destin ». Et leur destin à eux, c’était d’oser, oser
l’inconcevable, le mélange et la fusion des genres sans complexe aucun.
Sans se défaire de ce qui constitue leur terreau d’origine, la musique
des Balkans, ils en conservent les structures, oui, mais pour mieux
s’en libérer et les enrichir d’ahurissantes improvisations. Le
résultat, une sorte de disco des Balkans, de « Saturday night fever »
tsigane, enlevé par ces six à huit musiciens à la rapidité diabolique,
aux origines et influences diverses : tziganes, yiddish, macédoniennes
et arméniennes.
vendredi 20 avril 2007> Surprises d’Europe centrale (4/4)Par Kristina Rady
Réalisation : Pierre Willer
SURPRIS PAR...LA SERBIEBELGRADE - Les musiques en Serbie sous la guerre et aujourd'huiAvec : Milan Lucic, directeur de Dom Obladine, Maison des jeunes de Belgrade
- Matthieu Bardiaux, directeur adjoint du Centre culturel français de Belgrade
- Kal - concert du groupe tsigane de Belgrade
MOKRA GORA - Les musiques des Balkans vues par KusturicaAvec : Emir Kusturica , réalisateur
SARAJEVO - la ville des cultures croisées-Le concert de Boban Markovic Orkestar
VLADICIN HAN - les musiques des fanfares des BalkansAvec : - Boban Markovic, trompettiste, fondateur de l'orchestre éponyme
- Marko Markovic, trompettiste, son fils
BELGRADE - les musiques des Balkans vues par un scénographe et les Balkans vus par des musiciensAvec : - Aleksander Denic, décorateur, scénographe des films d'Emir Kusturica
- Nenand Jankovic , chanteur de No Smoking Orchestra
- Dejan Sparavalo, violoniste de No Smoking Orkestra
BOBAN MARKOVIC ORKESTAR: La fanfare en or de Serbie Incontestable star virtuose de Serbie, Boban Markovic est devenu
célèbre par les films d’Emir Kusturica, Underground et Arizona Dream,
dans lesquels elle imprime sa marque sonore très caractéristique et
racée.
Le trompettiste et son Orkestar ont, ces dernières années, collectionné
les plus grandes récompenses décernées par le sacro-saint rendez-vous
annuel des orchestres roms cuivrées de Serbie, le festival de Guça.
Né dans une famille de musiciens, Boban Markovic et son fils prodigue,
Marko insufflent un swing neuf à cette musique aux origines militaires,
qui mêle frénésie et langueur, à la tradition serbe en proposant des
arrangements qui empruntent au jazz, à la samba, au klezmer, etc.,
n’hésitant pas à intégrer de nouveaux instruments à son groupe, à
composer et à cultiver les rencontres avec d’autres artistes
défricheurs, comme Frank London (des Klezmatics) et le Hongrois Félix
Lajko.
NO SMOKING ORCHESTRA / Zabranjeno Pusenje Créé en 1980 à Sarajevo par Nenad Jankovic, alias Dr Nele Karajlic, le
groupe de techno-punk-rock tsigane Zabranjeno Pusenje, connu depuis
sous sa traduction "No Smoking Orchestra" provoque les polémiques et
s'attire les foudres de la censure yougoslave des années 80. Les textes
sont virulents, hilarants et envolés dans l'univers de l'absurde si
cher des libres penseurs d'opposition au régime du bloc de l'Est. Emir
Kusturica réintègre le groupe de ses anciens camarades en 1986, assure
les rythmes de la basse et rajoute aux polémiques. En 1994, quand les
conflits battent leur pleins, le groupe se reconstitue avec son fils
Stribor Kusturica, ce dernier à la batterie et signe les musiques de la
majorité des films d'Emir Kusturica.