Nouveau titres en ligne !

http://www.ecrans.fr/Noir-Desir-deux-nouvelles-chansons,5670.html

Par ici : http://noirdez.com/telechargements/gagnantsperdants.htm

Le site aussi est relooké : http://www.noirdez.com/



(j'suis trop fier, je le dis avant Krys ^^)

Et pour vous éviter le trafic du site de ND - mais oubliez pas qu'ils ont mis en ligne aussi des lives de 2002 sur le jukebox :

> Le temps des cerises.

> Gagnants/Perdants.

> Dossier, textes et pochette.

(p'tain, on dirait du Renaud...)

Entendu ce soir sur le mouv' : Le temps des cerises

ben... merci.

Une interlude dans les milieux autorisé de la néo-chanson réaliste folk et post-engagé, entre Renaud, Raphael et Saez, Mais précisément comme c'est Renaud, Raphael et Saez qui s'occupe de ce style musicale, il y a encore de belle chose a y faire.

Oui, des carcarellas de la vaste prison du dehors en syldave tantrique, par exemple.

Sinon le temps des cerise est paru en même temps sur EiffelNews, a noter que Romain Humeau y avais fait une allusion, dans son dernier message du 6 novembre et qu'il m'avais fallu beaucoup de tempérance pour ne pas sauter partout alors.

" D'ici quelques jours, on vous offre un petit cadeau avec des amis, une chose qui pourrait vous toucher..., préparez vos téléchargeurs à pédales et diffusez à tout va !!! Du peuple au peuple. "

http://www.eiffelnews.com/index.php?bonus

Noter que le texte n'est pas le même.

Mais que fait l'Accro ?

Mélange d'appréhension, d'excitation, d'émotion. Mon "objectivité musicale": le temps des cerises, bien que musicalement tres classique, fait plaisir à entendre (le couple Humeau à la batterie et à la basse). Gagnants/Perdants, elle, m'a par contre bien déçue. Manque de subtilité ...
Mais bon, la démarche fait bien plaisir tout de même. "Noir Désir est au travail".

Krys, même réaction pour ma part en lisant les quelques mots de Humeau ... on ne s'était pas trompés sur les "amis". Et F. Aatoth à la jaquette ... as-tu vu sur le site de ce dernier, à la rubrique gallerie, Bordeaux ... ils étaient tous là, les "amis" !!!

C'est parce que on a eu cinq ans pour digérer son écriture.
On en comprends 5 % de plus qu'avant, Mais il y a quand même 95 % du truc, Auxquel on entrave Queudalle.

Ca reste du Possibilisme, au moins dans ca signification. "Nicolas et Pimprenelle" tout le monde veux absolument qu'il s'agisse de sarko (oubliant ségo), alors que cela n'est pas cela qui est écrit.

J'ai pas l'impression que le texte soi en deça d'un "nous n'avons fait que fuir". L'interprétation est différante, pas de trip chamanique, le duende n'y est pas présent du début à la fin, mais il quand même de passage vocaux vertigineux "Tu la vu mon palais ?"
(D'ailleurs "Tu la vu mon éclats ?" / "Mon palais des autres jours" ... ) Ma maison cramé donner à voir certe mais pas que, il y une auto-référence manifeste à l'écriture.
"Toi qui viens avec Ta peau et Tes Os." Une lecture ou il est question d'un sans papier, mais ça peux aussi faire penser à Serge. On crois qu'on en est sorti.
Et "Kristina" crié à la fin il n'y a que moi qu'il l'entends ?

Je crois que c'est un autre registre, beaucoup plus intimiste, universel.
Que la simple chanson militante de gauche.
Je suis vraiment d'accord quand Erwann dis que ça ressemble a du Renaud. De toute Facon depuis boucan d'Enfer, le come back apres la grande interuption, ca ne pouvais pas ne pas y faire penser.

Pas que pour la musique, maintenant c'est un slow, une ballade.
La encore un autre registre.

Sinon. Oui, j'ai vu le site de Franyo Aathot. il y a d'ailleurs une préface de Bertrand Cantat en police illisible, à son catalogue de 2007. Sur le même site on peux y accèder en parti, en faisant pause sur le module flash. (Donc un texte inédit de 2007.)

Hum, je n'adhère qu'en partie à ton point de vue ... il y a effectivement le fait que ce n'est pas parce qu'un passage évoque (apparemment) un fait ou une personne que ça veut forcément dire que c'est ça, les multiples lectures chez Cantat on connait ça.
Maintenant, et sans se faire une montagne de cette chanson parce que c'est la premiere depuis NNFQF, il y a un quelque chose, qui est peut-être tout simplement de la nouveauté, qu'il me faut apprivoiser. L'humour potache surtout:

"Oh maint’nant c’est foutu
Ça fait joli dans ton...
Fort intérieur "

Mais c'est vrai, on dirait du Renaud ... "It is not because you are" (!!!!!), pour la musique.

Je prends preque chaque texte de Cantat avec un "oui, mais" (je comprends ceci, mais il reste cela), juste que celui-çi ne me parait pas demander autant.
En tout cas, je me fais sans mal au Temps des Cerises, celle là j'y vois un texte écrit il y a 150 ans, et des mots et des phrases qui résonnent particulièrement fort chez Cantat. Une reprise, et autre chose aussi.

le jeu de mot potache est pas vraiment une nouveauté,
chez noir désir, non plus.

Mes connaissances uniques
Et leurs femmes que je...
Fréquente évidemment

Pour citer le plus connu. mais bon les premieres album sont bien fourni.

Comme quoi quand on crois avoir compris,
c'est souvent par manque d'attention
Je crois que c'est de guerre lasse.

Il est clair que c'est pas avec ce morceau que je deviendrai fan.
Mais, pour la première fois depuis longtemps, on ne va pas voler un truc chez quelqu'un pour me le fouttre dans la gueulle, mais ca viens directement de l'interressé.
Cette perspective m'enchante.

Je viens de me réécouter La-Bas, Twiligth Zone, Ces Gens La, Volontaire...
Je trouve que dans gagnant/perdant c'est l'instrumentale, les arrangement qui pêche. C'est pas pire que la version d'A ton etoile avec Tiersen.
Mais ca manque de rythmes étranges, de heavy, de blues, d'instrument exotiques. Si on vire le chant il ne reste vraiment pas grand chose.
On reconnais pas vraiment le groupe.

Alors que dans le temps des cerises, on le reconnais limite trop.

Neanmoins ces deux chansons me mettent de bonne humeur.

Oui c'est peut-être avec la musique que j'ai de plus de mal. Bien sûr, l'aspect comptine est là pour contrebalancer le texte, donner cet aspect berceuse pour mieux sous-entendre autre chose. Grand méchant loup, pourquoi as-tu de si longues dents ? C'est pour mieux te manger mon enfant.
En y repensant, le texte me fait penser au "grand incendie". Même approche frontale, peu de "poésie" apparente, l'opposé de "à l'envers, à l'endroit" par exemple. Mais ce "grand incendie" avait de la nervosité, dissipée ici, même en considérant l'interêt de l'aspect comptine, ça passe moyen. Mais c'est vrai que c'est pas inédit, même cet humour. Tu cites "Là-Bas", il y a ce fameux "je vous pisse à la raie", fallait oser ça aussi !

Sinon, j'entends aussi ce "Kristina", prononcé à la hongroise, mais je n'ose croire qu'il ai chanté ça.
Enfin bon, même contentement chez moi, et grosse excitation pour le futur. Allez, septembre 2009 de mon point de vue !

Kristina doit être considérer comme un membre de Noir Désir. Et inversement.

Elle a bosser sur Slam & Souffle, avec Serge.
C'est la maîtresse d'Oeuvre du projet "Attila Joszef, a Coeur Pur",
dans lequel elle a impliqué Bertrand Cantat, à la relecture.
Elle est pote avec Gabor Kardos,
Le traducteur de "Ce n'est pas moi qui clame."
Avec Akosh S.,
Avec Franyo Aathot,
Ladjko Felix, le violoniste d'Ernestine.
C'est forcément un fort élément de cohèsion dans le groupe,
et entre le groupe et la Hongrie.

Depuis le départ de vidalenc,
Ce que je préfère dans Nwardez c'est Bartok.

Je trouve pas l'hommage déplacé.
C'est même le principal (le seul ?) intérêt du morceau.

Hum ... j'y crois pas !!!
J'ai appris cette année tout ce que Kristina a à voir avec Noir Dez, tout ce que tu cites, elle a une part immense dans la culture de Bertrand, et donc de Noir Desir (je ne savais pas par contre que le violoniste de "ernestine" est hongrois). Elle est l'une des origines de la création su Sziget à Budapest.
Elle a aussi fait tourner Humeau à l'est en décembre 2004 pour quelques dates avant la sortie de son album solo. Décidément !
On est d'accord là dessus, je veux juste dire que ce n'est pas parce qu'on entend ça que c'est ça. Et l'hommage, si hommage il y a, me paraitrait déplacé parce que ce n'est pas le sujet du texte.

Tu parles de Bela bartok ???

Tout le monde a une part immense dans la culture de tout le monde.
Tout un chacun est on ne peux plus ravi d'être parmi tous les autres.

Si c'est pas çà le sujet du texte je me demande ce que t'en a retenu.

Par Bartok, j'entends l'apport de l'est.
La fusion d'avec le jazz d'Akosh pour l'essentiel.

Pour le Sziget, elle s'occupe de la programation française, depuis quelques années via la structure S/Z production, qu'elle a monter avec Robert Lacombe, qui lui se concentre sur le marathon des mots à Toulouse (là ou la rumeur et serge...)

A l'origine du festival en 1993, il y avait un dénommé Peter Muller, hongrois bassiste de rock de son état, j'ignore si c'est le même que le poète.

Citation :

Tout le monde a une part immense dans la culture de tout le monde.
Tout un chacun est on ne peux plus ravi d'être parmi tous les autres.

Bein évidemment, "on est au monde", ça sous-entend toute l'interaction qu'on les gens entre eux à travers le globe.
Je ne vois pas en quoi ce sujet, ou plutôt ce sentiment, necessite une telle citation, un tel hommage A prendre avec prudence, encore une fois on est pas sûr qu'il dise ça, ça me rappelle un mag' que je dois encore avoir, pour la sortie de "des visages, des figures", le chroniqueur faisait une explication des textes ... sauf que les extraits qu'ils citaient n'existaient tout simplement pas !!! Il théorisait sur ce qu'il avait cru comprendre par l'interprétation vocale, sans le texte écrit, et s'était trompé.

Enfin bon, j'ai rien contre le fait qu'il chante son prénom, mais là je vois pas le rapport. On est au monde, elle est de leur monde, on peut être du leur aussi, mais tout ça est souvent bien cadré, ça déborde rarement.

Je ne te suis pas.

Depuis cet été, du fait de l'incursion dans sa vie privée d'homme libre. BC a le droit de faire une chanson sur le harcèlement des médias a son égard.
Alors qu'avant le harcèlement était directement lier a ce qu'il n'a pas le droit d'évoquer : sa détention et les motifs de celle-çi.

La chair a canon / Sous l'Iris / T'en veux des papiers ? / Pas un geste, une esquisse / Toutes sortes de chiens nous suivent.

Bref a mots couvert, du reste d'autre s'en sont charger.
Il peux évoquer ce qu'il veut en chanson.
Parce que le poisson est noyé.

C'est pour cela que malgré tout les termes tendancieux, sur lesquels tu n'ose pas attirer l'attention. Il a eu l'autorisation, par la justice de sortir ses chansons.

Maintenant je suppose qu'il sera suffisamment intelligent pour ne pas le faire. Prendre une posture conflictuelle, nuirai a sa tranquillité ainsi qu'a son image.

Bref, on en a fini avec Vilnius.

RIP.

(Dès que j'aurais un peu plus de temps, je viendrai m'incruster dans la discussion, mais pour l'instant : )

Revoilà le lien pour télécharger les chansons et la pochette (l'autre étant déjà hors service (!) - il passe ici un peu plus de monde que ce que je n'aurais cru) : http://www.yousendit.com/download/Y2orRGx3T01CSm9LSkE9PQ

J'ai du rater une marche ?
Je ne vois pas trop en quoi je fais intrusion dans sa vie d'homme libre ! Là, on évoque juste un texte, et ce qu'on en a compris, apparemment pas la même chose d'ailleurs, ce qui est tres bien car ça multiplie les angles de vue pour chacun. Mais même en comprenant ton point de vue, et en fouillant dans les passages du texte que tu cites, j'y vois peu de vie privée. Je me doute bien qu'il a du en glisser une ou deux, mais pas autant que tu dis. Maintenant, à chacun son interprétation. Mais ce que tu évoques, je l'ai par contre ressentis avec "le temps des cerises", ou sous l'explication qu'ils ont tous mis sur leur site respetif, on voit pas mal de mots et de phrases qui sonnent particulièrement. La voix y est peut-être aussi pour quelque chose cela dit.
Mais je vois mal où j'ai pu exprimer un sentiment de mal à l'aise avec ça ... dans l'absolu, mon premier propos était de dire que le texte de "gagnant/perdant" me paraissait léger, même en considérant ces résonnances multiples. Il grandira peut-être en moi avec le temps, mais là ...

Pour ma part, je trouve ça naze, à tous les niveaux. Musicalement, aucun interêt; la prose idem. Impression d'anachronisme, de pétrification. Difficile de croire qu'après pareille aventure humaine, les p'tits gars soient à se noyer dans la flaque politique-anarchie-bien/mal-la Pauvre France-télévision et autres superficialités.
Tout ceci manque d'audace, d'inspiration. Bon, de toute façon, c'est général: derrière l'abondance très libérale, la profusion jusqu'à la nausée, c'est le vide intersidérant qui s'étend.

Il y a même des fautes d'orthographe, voire plus ["l'acceptation" - sic]! Je ne connais pas leurs motivations ["l'urgence", sans rire] mais vraiment, ils ont dû paumé tout discernement pour faire un comeback aussi pauvre, triste et bâclé. Même le site est devenu moche. Bon, on se consolera avec le mini set acoustique, pour les soirs d'hiver plein de nostalgie.

C'est un Come Back, vraiment ?

Je crois que c'est juste un bilan de santé.
"On va mieux, merci. Ci-joint : deux titre pour juger."

( C'est complètement anecdotique.
Je comprends pas vraiment pourquoi ça fait un foin pareil. )

C'est de l'ordre du service après vente.

J'aimerai assez qu'ils fassent une grosse croix, sur la période commerciale "Un jour en France", "l'homme pressé", "comme elle viens".
Mais c'est le fond de commerce des hyènes.
Et qu'ils se concentrent un peu plus sur le son.

En tant qu'auditeur, je préfererai que Bertrand et Khaled intègre Zone Libre, et K Stinsinsky, Salvayre, Hamé s'occupe des texte.

Nwardez j'en pouvais déjà plus en 2002.
L'absence d'Akosh, la raffarine, la pauvreté des nouveaux arrangements.
Il m'ont touché trois fois, le Fleuve a Beyrouth, Nous n'avons fait que fuir, et Ce n'est pas moi qui clame/My wild love.

Je crois que le message ne se situe pas dans la lecture du texte au premier degré, je crois qu'il s'agit d'un ensemble.
Comme tu dis Krys, un bilan de santé et puis autre chose peut être aussi :

Voilà on vous donne deux morceaux, la pochette qui va avec mais aussi...un live qui tourne pas tellement sur le net. (live dont on ne parle absolument pas dans la presse, puisqu'on ne parle que des deux nouveaux morceaux, et de l'inhabituelle simplicité du texte et de la musique), et live pas choisi au hasard à mon avis.


Moi je crois que c'est bien joué et que le but poursuivi est atteint.

Perso, je pense que B. devrait être seul et faire des trucs seul dorénavant.

J'aime pas Gagnants/Perdants ni Le temps des cerises, je trouve ça très moyen (du coup, je me réécoute Luke).

Gagnants/Perdants pas en deçà de NNAFQF ?! Il faut plus qu'une simple coïncidence de termes pour soutenir ça, non ? (quand je disais que ça ressemblait à Renaud, c'était pas élogieux, la comparaison).
NNAFQF même si d'entrée j'ai rien compris, j'ai senti qu'il y avait du sens là-dessous, que le morceau disait un truc et qu'il y avait quelque chose à chercher.

Là j'en ai pas tellement l'impression.

Je ne suis fan ni de la voix de Cantat, ni de la musique, ni du texte (dans l'un ou l'autre des morceaux - à défaut, je prends Le temps des cerises parce que ça me fait plaisir de réécouter la voix de Cantat).

Si ND voulait dresser un bilan de santé, c'est loupé. Ca m'inquiète plutôt (je me dis ok, il est pas encore remis le Cantat, et ses amis, ils essayent de le remettre doucement). Desdichada à raison, y'a forcément autre chose.

A la limite :
"Tous ces beaux jeux inventés
[...]
C’est pas eux qui les ramasseront
Mais les esclaves et les cons
Qui n’auront pas pas su dire non"

P'tet' qu'y faut dire non, là.

"la pauvreté des nouveaux arrangements": explicite, veux-tu.

En me promenant, j'ai trouvé ce message d'un dénommé François. Je ne ressens pas les mêmes affects que lui concernant la mort, l'"évènement", etc. Mais suis plutôt d'accord sur le reste.

"Je sais pas, j’ai du mal à savoir. Je n’arrive pas à comprendre - au sens éthymologique du terme - à prendre avec moi ce "retour". Je me sens blessé, voire même agressé par le plaisir d’entendre Noir Désir. Depuis des années, je ne peux pas cesser de me demander comment je réagirais à leur "retour" si retour il y avait. Aujourd’hui je n’en sais rien. Je tourne le problème dans tous les sens et je n’en vois pas la sortie. Je ne pense pas une seconde que Bertrand Cantat ait voulu son geste. Je pense que Betrand a été pris dans une passion totale et que cette passion a été inévitable et a conduit jusqu’à la mort. Bertrand a tué Marie, par "accident", par passion, par horreur, par absurdité, par violence peut-être des deux, peut-être Marie avait-elle tué Bertrand par des mots aussi. Je ne sais pas... Il y a eut un drâme. Et puis il y a l’après. C’est l’après qui me torture. Je souhaite à quiconque de vivre et de se reconstruire quelque soit l’horreur qu’il ait pu commetre. J’ai souhaité à Bertrand de ne pas mourrir, "parce qu’on ne répond à la mort par la mort". Parce qu’il est père, parce que il faut soutenir la vie contre la mort. Parce que nous sommes responsables de vivre pas de mourrir. Je pense que Bertrand devait aller en prison, pour la famille de Marie, pour ses enfants, pour la société et tout ce qu’on veut et pour lui. Pour pouvoir "payer" quelque chose de symbolique qui lui donne la possibilité de dépasser sa culpabilité. La prison ne ramènera pas Marie mais on peut souhaiter qu’elle allège le prisonnier d’une partie de sa culpabilité. La prison est nécessaire aussi pour penser pouvoir penser son acte. Mais plus rien ne sera comme avant. Hors justement c’est là que je n’arrive plus à suivre. Survivre, revivre ne veut pas dire faire comme avant. Je ne sais pas ce que fait Cantat. Je ne juge pas, je ne parle que de mes doutes. Mais je crois que je ne comprends pas ce retour. Pas celui-là. Je ne comprends pas les textes. Je ne comprends pas le groupe qui explique que ces titres ont été enregistré "pour des raisons politiques et par l’envie de réagir de façon urgente au contexte politique". Je ne sais pas à quoi sert cette chanson ? Je ne trouve pas engagé de dire que "Nicolas nous endort". Je sais que je n’aime pas Nicolas, je n’y trouve rien de nouveau et rien de "choquant" dans ces mots. Je sais aussi que par décision de justice Bertrand ne peut pas parler du drâme. Pourquoi d’ailleurs ? ... Je ne comprends pas une décision de justice qui interdit de parler... Alors Noir Désir parle de la société pour ne pas parler de Marie. Parle de la société comme avant ? Je ne sais pas j’ai du mal. Encore une fois je souhaite à Bertrand, à quiconque qu’il se reconstruise et vive, mais pourquoi comme ça ? Je crois que je me retrouve avec une impression étrange de rien ne s’est passé, d’un "on fait comme si". Il y a d’autres façons d’imaginer un retour. Un livre. Bertrand pourrait écrire. Sur la gravité de la vie, se transformer en écrivain rugueux. Peut-être même sous un pseudonyme s’il le fallait. Je crois que, au fond, je souhaiterais que Bertrand trouve la force de devenir, d’être transformé en un au-delà de Bertrand. Qu’il sache dépasser cette horreur, et qu’il sache à s’adresser au-delà du drâme, à la vie, à sa gravité. Je voudrais qu’il trouve la brêche pour écrire quelque chose de si profond, que ça s’adresse à tout le monde et pas aux fans de Noir Désir, que ça s’adresse aussi à Nadine au-delà de sa haine, à Jean-Louis, à ses enfants. Qu’au travers de cette blessure, il sache ouvrir à l’universalité de la condition humaine."